Les ONG, think-tanks, défenseurs des droits humains et leurs employés, ainsi que les journalistes, feraient partie des « groupes les plus ciblés » par les acteurs malveillants parrainés par des États (APT), et leurs mercenaires. Les autorités anglo-saxonnes, en guerre contre leurs « logiciels espion », expliquent comment tenter de s’en protéger.
Les autorités en charge de la cybersécurité des États-Unis, du Canada, de l’Estonie, du Japon, de la Finlande et du Royaume-Uni viennent de publier (.pdf) leurs « conseils à l’intention des communautés à haut risque » afin d’aider les personnes et organisations de la société civile ne disposant que de « ressources limitées » à « atténuer les menaces ».
Le guide relève que des organisations non gouvernementales (ONG) et de défense des droits humains, « et leur personnel », ainsi que des journalistes, « notamment », sont « souvent la cible des acteurs malveillants parrainés par des États » (ou « Advanced Persistant Threats (APT) », en VO) qui « cherchent à porter atteinte aux valeurs et aux intérêts démocratiques » :
« Plus précisément, ils ciblent principalement les organisations et leur personnel en ligne en vue d’exercer une contrainte et de faire de l’intimidation, du harcèlement et de la surveillance, que l’on peut qualifier de répression numérique transnationale. »
Ils chercheraient dès lors à « compromettre leurs dispositifs et réseaux organisationnels et personnels pour intimider, museler, contraindre ou harceler organisations et personnalités de la société civile, ou leur porter préjudice ».
« Pour ce faire, ils ont souvent recours à des logiciels espion », conclut l’introduction du guide. Ce dernier entend fournir des recommandations pour aider les organisations et personnes « à haut risque » à atténuer ce type de « cybermenaces courantes » parrainées par des États, « sur la base des comportements malveillants observés ».