Quand y’en a plus, et ben y’en a encore ! Sortir d’une cyberattaque ne signifie pas que les hackers vont s’arrêter là. Quel que soit l’état de l’entreprise, les cybercriminels peuvent revenir pour terminer le travail ou passer le flambeau à d’autres « confrères » qui profiteront des faiblesses de la victime. En 2022, la société de cybersécurité Cybereason indiquait dans un rapport que 74 % des sociétés qui ont versé une somme aux pirates ont eu droit à une nouvelle attaque, moins d’un mois après la première. Même si la statistique est considérée comme exagérée dans le milieu de la cyber, cela mérite en revanche de se pencher sur des cas de seconde attaque, plus courants qu’on ne le croit.
AISI, entreprise de cybersécurité spécialisée dans les PME, nous a présenté deux cas d’attaques rencontrées en 2023. Après avoir subi une première compromission, l’organisme ciblé vit, six mois plus tard, une nouvelle cyberattaque par ransomware. « Le souci réside d’abord dans le manque d’enquête. L’entreprise alertée parvient à arrêter la compromission. Une fois que l’état des lieux est fait et que le système peut être redémarré, elle relance pleinement son activité par souci de production », nous raconte Rodolphe Amewoui, directeur technique chez AISI.