Le système informatique du département de l’Ardèche est victime d’une attaque informatique, révèle France Bleu Drôme Ardèche le 6 avril. Les services départementaux ne peuvent donc pas utiliser certains de leurs outils numériques (non mentionnés). En revanche, cette immobilisation n’affecte pas les usagers, promet la collectivité territoriale dans un communiqué.
ASSURER LA CONTINUITÉ DES SERVICES
Le département explique avoir pris une série de mesures pour lutter contre cette intrusion et éviter qu’elle ne touche la totalité du réseau. En outre, « les équipes informatiques sont pleinement mobilisées pour identifier la source des problèmes et les résoudre afin de rétablir au plus vite les systèmes d’information réseaux« , précise-t-il. « Des mesures d’organisation ont été mises en place pour assurer la continuité du service public« , a-t-il ajouté.
Une enquête a été ouverte. Elle n’a pas relevé « à date » de « fuite de données« , tente de rassurer la collectivité. Cette dernière n’a en revanche pas précisé la nature de la cyberattaque, ni de calendrier de retour à la normale.
LES COLLECTIVITÉS, UNE CIBLE PRIORITAIRE
Comme le rapportait l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) en juin dernier, les collectivités territoriales sont une cible privilégiée pour les hackers. La liste des victimes est longue : Annecy a été touché par deux attaques en mois d’un an, Besançon, Marseille, Angers, La Rochelle, l’agglomération du Grand Gueret… Pour lutter contre les incidents de sécurité, le gouvernement a présenté en février 2021 un plan dédié à la cybersécurité doté d’une enveloppe d’un milliard d’euros.
La lutte doit également se faire au niveau local. A ce titre, l’Anssi a récemment lancé son propre programme d’incubation des centres régionaux de réponse aux incidents de cybersécurité (CSIRT). Ces structures ont pour objectif de traiter les demandes d’assistance des acteurs de taille intermédiaire et de les mettre en relation avec des partenaires de proximité.