L’évolution des méthodes chez les pirates

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Une faille dans Windows, corrigée en novembre, a permis à des pirates de déployer un malware. Nommé Phemedrone Stealer, il est capable de dérober de nombreuses informations et de réaliser des captures d’écran.

L’actualité sur la sécurité évoque souvent les rançongiciels, mais les malwares plus classiques sont encore bien présents. En témoigne Phemedrone, que Trend Micro a révélé la semaine dernière. Ce logiciel malveillant a profité au cours des derniers mois d’une diffusion massive, via des ordinateurs qui n’avaient pas appliqué les dernières mises à jour de sécurité présentes dans Windows Update.

La faille exploitée, numérotée CVE-2023-36025, résidait en effet dans Windows 10 et 11. Toutes les versions Server depuis 2008 étaient également touchées. Dans son bulletin, Microsoft n’évoque pas Windows 7 et 8.1, car ces versions n’ont plus de support technique. Toutefois, il semble logique qu’elles soient aussi concernées, au vu des moutures Server.

D’un score de sévérité CVSS de 8,8, cette vulnérabilité permet le contournement de la protection Windows SmartScreen. Elle peut être exploitée via une URL spécialement conçue, désactivant alors la protection et ses messages d’avertissements. Ces derniers alertent, en temps normal, du caractère douteux du lien que l’on clique. Il s’agit d’un mécanisme équivalent à Safe Browsing chez Google, par exemple.

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