LOPMI : la « révolution numérique » du ministère de l’Intérieur

LOPMI : la « révolution numérique » du ministère de l'Intérieur

Un projet de loi d’orientation et de programmation pour dessiner la trajectoire du ministère de l’Intérieur jusqu’en 2027. Voilà LOPMI. Une « loi de transformation numérique qui saisit toutes les opportunités offertes par les nouvelles technologies pour améliorer le service rendu au citoyen », dixit la place Beauvau. Résumé des principales dispositions.

« Transformation numérique, efficacité et proximité permettront au ministère de l’Intérieur de mieux faire face aux crises et menaces d’aujourd’hui et de demain, au cœur d’une société rendue plus résiliente ». Le rapport annexé au projet de loi, déposé le 16 mars à l’Assemblée nationale, annonce tout de go la couleur. Le texte défendu par Gérald Darmanin entend ainsi impulser un « élan numérique à horizon 2030 » dans le « cœur de l’activité du ministère de l’intérieur ». Rien de moins.

Un « 17 cyber »

Au menu de cette transformation numérique, un « 17 cyber ». Ce numéro d’urgence, équivalent numérique du « 17 », veut permettre à chaque citoyen de signaler « en direct […] une attaque cyber ».

L’attaqué ou le témoin sera « mis immédiatement en relation avec un opérateur spécialisé ». Le dispositif s’appuiera à cette fin « sur les outils existants », notamment via la plateforme numérique d’assistance aux victimes (cybermalveillance.gouv.fr) qui met en relation des victimes avec des prestataires d’accompagnement, mais aussi par le biais « des centres de réponse à incidents régionaux, en cours de création, des dispositifs PHAROS et Perceval ainsi que de l’ANSSI ».

Cyber-patrouilleurs, identité numérique

1 500 nouveaux cyber-patrouilleurs seront formés et déployés. « Ils pourront notamment être recrutés parmi les réservistes » indique le ministère. Cet objectif gouvernemental est également signalé dans le programme du candidat Macron.

L’identité numérique sera étoffée, à l’instar de la dématérialisation de la procuration de vote, « qui permettra de supprimer le nécessaire passage devant une autorité habilitée ». Pour répondre aux critiques de la Défenseure des droits, il est promis en parallèle des mesures d’accompagnement pour les oubliés du numérique. Le réseau des points d’accueil numérique des préfectures et sous-préfectures sera à cette fin consolidé, assure le rapport.

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