Le professeur britannique d’ingénierie de la sécurité Ross Anderson est décédé la semaine passée à l’âge de 67 ans. Au-delà de ses travaux de recherche en matière de cryptographie, il était aussi et surtout connu pour ses engagements politiques en matière de défense des libertés numériques.
Pionnier de l’ingénierie de la sécurité, auteur de l’ouvrage « Security Engineering », publié pour la première fois en 2001 (cité depuis près de 4 500 fois). Il est largement considéré comme le texte de référence en la matière et a permis à d’innombrables professionnels et universitaires de se familiariser avec les complexités de la sécurisation des systèmes, souligne GBHackers.
Auteur de nombreuses contributions importantes au sujet de la cryptographie, de la sécurité informatique et de la protection de la vie privée, il était aussi « l’un des ingénieurs et informaticiens les plus respectés de sa génération », résume The Record.
Sa fiche de présentation à la Royal Society (l’équivalent de l’Académie des sciences en France), où il avait été élu en 2009, le présente comme « un pionnier et un leader mondial dans le domaine de l’ingénierie de la sécurité [qui] s’est distingué en lançant un certain nombre de nouveaux domaines de recherche dans le domaine du matériel, des logiciels et des systèmes ».
Elle souligne qu’il est également « l’un des fondateurs de l’étude de l’économie de la sécurité de l’information, qui non seulement indique où se trouvent les attaques et les défenses les plus efficaces, mais est également d’une importance fondamentale pour l’élaboration de la politique de la société de l’information ».