Piratage : l’espionnage des smartphones est en hausse et ce n’est pas près de s’arranger

piratage telephone
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Selon le dernier rapport de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), les cyberattaques ont connu une forte augmentation en 2023. Parmi elles, l’espionnage des smartphones a le vent en poupe.

La France est de plus en plus menacée par les cyberattaques. On le voit de manière très concrète depuis le début de l’année 2024 avec des fuites de données touchant des institutions publiques comme la Sécurité Sociale. Cette tendance était déjà présente en 2023, comme le révèle le dernier Panorama de la cybermenace 2023 de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). Chargée en résumé de la sécurité informatique du pays, elle constate que l’an passé, “les attaques informatiques à des fins d’extorsion se sont […] maintenues à un niveau élevé“, ce qui se traduit par un “nombre total d’attaques par rançongiciel […] supérieur de 30 % à celui relevé sur la même période en 2022“.

Pour parvenir à leurs fins, les pirates “perfectionnent leurs techniques afin d’éviter d’être détectés et suivis, voire identifiés“, souligne le rapport. Parmi les attaques en hausse, celles qui visent à s’introduire sur des smartphones afin d’espionner leurs propriétaires inquiètent particulièrement l’agence. L’Anssi remarque en effet une “augmentation des attaques contre des téléphones portables professionnels et personnels visant des individus ciblés“. Selon elle, cela va aller en empirant.

LES ATTAQUES POUR ESPIONNER LES SMARTPHONES ONT AUGMENTÉ EN 2023

L’espionnage de mobiles, techniquement complexe, est “historiquement [développé] par des États possédant des capacités offensives avancées“. Mais le rapport montre un “essor du marché privé de la surveillance” où “certaines entreprises fournissent des codes malveillants très perfectionnés à des acteurs publics, mais également à des entreprises et à des particuliers aux intentions malveillantes“. Même s’il s’agit surtout de cibler “des cadres dirigeants d’administrations ou d’entreprises de secteurs stratégiques“, les particuliers ne sont plus épargnés.

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