Les Etats-Unis avertissent la Russie de s’attaquer à la cybercriminalité qui sévit sur son territoire, faute de quoi ils s’en chargeront eux-mêmes.
Le bras de fer s’intensifie encore entre Washington et Moscou. A la suite de la dernière série d’attaques par ransomware, la Maison blanche a déclaré que les Etats-Unis prendraient des mesures contre les groupes impliqués, si le gouvernement russe ne le fait pas. La dernière attaque en date contre Colonial Pipeline, qui distribue une grande partie du carburant sur la côte Est des Etats-Unis, a marqué un tournant dans les discussions sur la cybercriminalité entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine.
En juin, Joe Biden revendiquait que les infrastructures essentielles devraient être « interdites » à ce type de cyberattaques. Le nouveau pensionnaire de la Maison blanche fait maintenant pression sur Vladimir Poutine pour qu’il mette la main sur les groupes de rançongiciels opérant sous la juridiction de la Russie. Si les services de renseignement américains n’ont pas attribué l’attaque à un seul groupe, la plupart des experts en cybersécurité pointent du doigt des groupes opérant depuis la Russie.
La question des ransomwares est revenue sur le tapis après l’attaque de la semaine dernière contre la société technologique américaine Kaseya, dont le logiciel de gestion et de surveillance à distance VSA a été compromis, touchant environ 1 500 entreprises. Si peu de fournisseurs d’infrastructures critiques semblent avoir été touchés, l’attaque a forcé la fermeture de dizaines de supermarchés du distributeur Coop en Suède depuis dimanche. Les magasins Coop touchés sont restés fermés jusqu’à mardi, le temps de remplacer les caisses enregistreuses.