Le CNRS commence par rappeler les bases : « La sclérose en plaques (ou SEP) est une maladie inflammatoire, auto-immune et neurodégénérative qui affecte le cerveau et la moelle épinière […] Des soins existent pour limiter l’avancée de la pathologie, mais elle ne peut pas encore être guérie ». Plus elle est détectée tôt, mieux c’est donc.
Or, « l’étude et le suivi de la sclérose en plaques sont compliqués du simple fait que les patients passent des examens d’IRM (imagerie par résonnance magnétique) seulement au moment où ils ressentent les premiers symptômes ». Il n’y a donc pas de suivi d’IRM sur toute une vie, ce qui permettrait d’entrainer une IA.
Ainsi, « des modèles ont été construits à partir d’une dizaine de milliers d’IRM de cerveaux d’individus uniques et de tout âge, explique Pierrick Coupé directeur de recherche au CNRS. Il est alors possible d’estimer des trajectoires moyennes du volume des structures cérébrales tout au long de la vie, à la manière des courbes de suivi du poids et de la taille chez les enfants ».
Dans le cas de la sclérose en plaques, des IRM de 41 000 sujets ont été étudiés, dont plus de 2 500 patients provenant de la BDD de l’Observatoire français de la sclérose en plaques (Ofsep).