Le ministère de l’Intérieur a annoncé une première expérimentation de vidéosurveillance algorithmique les 3 et 5 mars prochains, à l’occasion de concerts du groupe Depeche Mode à l’Accor Arena de Bercy, rapporte l’AFP.
Six caméras équipées du logiciel de la société parisienne Wintics seront déployées par la préfecture de police aux abords de la salle de concert.
Une première phase qui ne mènera pas à des interpellations réelles, mais devrait permettre de « tester et paramétrer les solutions logicielles » sur un vrai événement, a insisté Beauvau.
Dans un second temps, des tests du même genre auront lieu « à l’intérieur et autour des gares à l’occasion d’événements précis », en collaboration avec la SNCF et la RATP, a rajouté le ministère, sans plus de précision sur la date.
Il a par contre souligné que tous les dispositifs de vidéosurveillance ne seront pas « boostés par l’IA », précise l’AFP, que celles qui le permettraient « resteraient limitées », et que les caméras à zoom et mouvements ne seraient ainsi pas concernées « à cause de limitations techniques ».
En outre, ces dispositifs ne pourront être employés que pour repérer huit types de comportements ou événements spécifiques et jugés à risque : le non-respect du sens de circulation, le franchissement d’une zone interdite, la présence ou l’utilisation d’une arme, un départ de feu, un mouvement de foule, une personne au sol, une densité trop importante ou un colis abandonné.
Si le ministère s’attend à des contentieux, il se dit « assez serein », évoquant un travail de fond avec le Conseil d’État et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) lors de la préparation de la loi et des décrets d’application, précise l’AFP.