Deux ans et demi après son inauguration, le pôle de sécurité numérique français poussé par Emmanuel Macron est rentable. Mais les synergies entre acteurs publics et privés, notamment étrangers, restent compliquées.
Rien ne distingue cette tour de verre des autres immeubles du quartier de la Défense, dans l’Ouest parisien. A l’intérieur, du mobilier du self à la cafétéria cosy, rien n’y semble sortir de l’ordinaire de la vie de bureau du quartier d’affaires. Pourtant, les activités des occupants des 13 étages de l’immeuble Eria sont strictement confidentielles. Des systèmes de badges et d’accès suivent chaque microdéplacement dans le bâtiment. Et pour cause : les services de renseignement de l’Etat (DGSE et DGSI) font partie des occupants, comme son gendarme numérique, l’Anssi.
Orange, via sa filiale Cyberdefense, et Capgemini louent même chacun un étage entier. L’immeuble accueille au total 140 entreprises, dont une multitude de start-up constituant un écosystème cyber de premier plan. « C’est devenu le WeWork de la cyber à 750 euros le m2 », sourit un familier. Chaque jour, de 800 à 1 000 personnes s’y pressent pour travailler à leurs projets privés. Et 650 d’entre elles participent aux différents groupes de travail mis en place.
Besoin d’un accompagnement ? Choisissez Probe IT Cybersécurité