Des salariés licenciés par les Big Tech ironisent sur le fait d’avoir été payés à ne rien faire

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« Il existe, dans le monde de la tech, des armées de personnes recrutées par les grandes entreprises à des salaires élevés pour passer plus de temps à se tourner les pouces qu’à coder la prochaine révolution », ironise Korii au sujet d’ « un drôle d’article » du Wall Street Journal (WSJ) consacré à « ces employés de la tech (très) chèrement payés à ne rien faire, ou pas grand chose ».

Le WSJ revient en effet sur le cas de Madelyn Machado, débauchée par Meta chez Microsoft avec à la clé une augmentation de 70.000 dollars par an, et dont la vidéo TikTok où elle explique avoir été payée 190 000 dollars pour ne rien faire est devenue virale :

« Il lui avait été expliqué qu’aucune embauche n’était attendue de sa part lors de sa première année : elle devait d’abord prendre le temps d’apprendre son travail. Qui, selon elle, se déroulait comme suit : elle commençait sa journée vers 11h, passait de réunion inutile en réunion inutile jusqu’à 15h30, faisait un petit tour d’une heure sur LinkedIn pour la forme, puis quittait son poste. »

« Son aventure au pays de la glande n’a duré que six mois », s’amuse Korii, qui précise qu’elle a fait partie des près de 170 000 salariés de la Tech à avoir été licenciés à l’occasion de l’une des 570 « charrettes » répertoriées par layoffs.fyi pour la seule année 2023.

Plusieurs experts interrogés par le WSJ expliquent que de nombreux salariés avaient en effet été engagés dans le cadre de la bulle Internet qui avait rapporté énormément de cash aux entreprises de la Tech’ pendant la pandémie de Covid-19, avant d’en être licenciés suite à l’éclatement de cette bulle suite à la guerre en Ukraine, au risque de récession et aux contrecoups associés.

« Ils nous collectionnaient comme des cartes Pokémon », explique une autre ex-salariée de Meta sur TikTok. D’autres se sont en revanche montrés « beaucoup plus sévères et mettent en avant la culture très permissive de la Silicon Valley, où les jeunes pousses ont pour habitude de dépenser sans véritablement compter les sommes parfois folles que leur offrent leurs investisseurs ».

Interrogé par le WSJ, l’investisseur Val Katayev précise que plusieurs patrons lui ont récemment expliqué s’être « rendus compte que leur entreprise n’avait pas forcément beaucoup perdu en productivité après les vagues de licenciements » :

« Ils disent : “Je vais faire une autre charrette, puisque la première a si bien fonctionné.” Nous ne nous étions pas rendus compte de notre inefficacité. »

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