La police de San Francisco envisage la possibilité d’autoriser des robots tueurs

ROBOTS TUEURS
ROBOTS TUEURS

Le département de police de San Francisco (SFPD) demande au conseil de surveillance de la ville l’autorisation de pouvoir déployer des robots tueurs lorsque les forces de l’ordre considèrent que « le risque de mort pour les membres du public ou les officiers soit imminent et l’emporte sur toute autre option à la disposition du SFPD », rapporte Engadget.

Le SFPD dispose d’ores et déjà de « 17 robots dans son arsenal, dont 12 sont décrits comme étant pleinement fonctionnels », précise Mission Local, un journal franciscanais. Robert Rueca, le porte-parole de la police, précise qu’ « ils n’ont jamais été utilisés pour attaquer qui que ce soit », mais sont utilisés, en mode robots télécommandés, pour enquêter sur des bombes potentielles et les désamorcer, « ou pour surveiller des zones trop difficiles d’accès ou trop dangereuses pour les agents ».

Ils sont cela dit « souvent équipés de cartouches de fusil à blanc utilisées pour perturber de force le fonctionnement interne d’un engin explosif », et rien n’empêcherait la police d’utiliser des balles réelles, comme la police d’Oakland l’a récemment reconnu, avant de supprimer la possibilité de recourir à de tels robots tueurs.

Le projet fait également polémique parce que le SFPD a aussi exclu « ses 608 fusils d’assaut semi-automatiques, 64 mitrailleuses et 15 pistolets mitrailleurs » de son inventaire initial, puis 375 des fusils d’assaut semi-automatiques dans sa version mise à jour.

Le chef de la police les définit en effet comme des « armes de service standard », quand bien même elles relèvent de la catégorie des « armes de guerre », et que leur omission permettrait à la SFPD de ne pas avoir à s’expliquer sur l’utilisation qui en a été faite dans ses opérations, non plus que sur les blessures ou morts qu’elles pourraient engendrer.