Reconnaissance faciale : Christian Estrosi, l’œil sur la Constitution

Reconnaissance faciale : Christian Estrosi, l’œil sur la Constitution

Dans une interview accordée à NicePresse, le maire de Nice revient sur son attrait pour la reconnaissance faciale. Selon le journal local, il aurait obtenu des garanties suite à une série d’échanges avec Emmanuel Macron. « Il va y avoir des modifications constitutionnelles qui nous permettront, notamment, d’avancer dans le domaine du numérique sur la reconnaissance faciale », anticipe Estrosi, sans donner plus de détail.

Celui-ci rêve déjà des suites sécuritaires de cette Safe City qui serait à portée de réforme : « nous pourrions arrêter très rapidement des criminels fichés dès lors qu’ils tenteraient de se déplacer dans notre ville, et nous gagnerions un temps fou pour retracer leurs déplacements pendant les enquêtes de police ».

En 2016, la députée Marine Bernier, qui avait repris son siège à l’Assemblée nationale, avait déjà déposé une proposition de loi. L’idée ? Coupler vidéosurveillance et reconnaissance faciale pour repérer les fichés S à partir d’une base de données reliée aux caméras installées dans les rues. Le texte est depuis dans les oubliettes parlementaires.

Le tableau de chasse d’Estrosi en matière de reconnaissance faciale n’est pas glorieux.

En 2020, le tribunal administratif de Marseille avait pilonné la mise en place d’un système de reconnaissance faciale à l’entrée d’un lycée niçois : non-respect du RGPD, mesure disproportionnée, incompétence administrative… Une boucherie.

La CNIL avait elle aussi épinglé ces portiques biométriques, suscitant alors une réaction épidermique d’Estrosi : « encore une fois la CNIL démontre son rejet de toute forme d’évolution et d’expérimentation sur une technologie, la reconnaissance faciale, qui présente un réel intérêt pour renforcer la sécurité de nos concitoyens

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