Un Canado-Russe de 33 ans arrêté en Ontario pour sa contribution au rançongiciel LockBit

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Les autorités américaines et européennes ont annoncé jeudi l’arrestation de Mikhail Vasiliev, un Russo-Canadien de 33 ans, « accusé d’être un acteur majeur d’une des organisations de rançongiciels les plus lucratives au monde », précise l’AFP. Lockbit est en effet connu pour s’être notamment attaqué à l’hôpital de Corbeil-Essonnes ou encore, plus récemment, à Thales.

« L’homme avait été arrêté le 26 octobre dans la province de l’Ontario au Canada, à la suite d’une enquête menée par la Gendarmerie nationale française avec le soutien d’Europol, de la Gendarmerie royale du Canada et du FBI, a ajouté Europol dans son communiqué. »

Ledit communiqué, que nous avions reçu mais qui a depuis été effacé, sans explication, précisait que son arrestation faisait suite à une opération en Ukraine au mois d’octobre ayant permis l’arrestation de deux complices en Ukraine, « à la suite d’une enquête complexe menée par la Gendarmerie nationale française, avec le soutien d’Europol, du Federal Bureau of Investigation (FBI) américain et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) » :

« Des enquêteurs de la Gendarmerie française, du FBI américain et du Centre européen de lutte contre la cybercriminalité (EC3) d’Europol ont été déployés en Ontario pour mener conjointement des mesures d’enquête avec les autorités policières canadiennes. »

Selon Europol, les policiers canadiens ont saisi « deux armes à feu, huit ordinateurs et 32 disques durs externes », ainsi que l’équivalent de près de 550 000 dollars en cryptomonnaies chez le prévenu, précise La Presse.

S’il est extradé aux États-Unis, Vasiliev risque jusqu’à cinq ans de prison et une amende maximale de 250 000 dollars pour une « conspiration afin d’endommager intentionnellement des ordinateurs protégés et transmettre des demandes de rançon », précise le département de la Justice des États-Unis.

Étrangement, les deux communiqués du département de la Justice américaine ne mentionnent ni la collaboration d’Europol, ni celle de la gendarmerie française.

« Depuis sa première apparition, LockBit a été déployé contre au moins 1 000 victimes aux États-Unis et dans le monde. Les membres de LockBit ont fait au moins 100 millions de dollars en demandes de rançon et ont extorqué des dizaines de millions de dollars de rançons à leurs victimes », précise le département de la Justice, qui souligne que le FBI enquête à son sujet depuis 2020.