Cyberviolence : les annonce de Pap Ndiaye ne convainquent pas

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Le 12 mai, Lindsay, une collégienne de 13 ans, se suicidait. En réaction, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a annoncé le 13 juin le lancement d’une grande campagne de prévention contre le harcèlement pour la rentrée 2023.

Il a par ailleurs déclaré avoir demandé qu’une heure de sensibilisation sur les risques des réseaux sociaux soit organisée dès cette semaine pour tous les collégiens, notamment pour que les élèves aient « parfaitement en tête les numéros » d’urgence en cas de cyberharcèlement (3018) et de harcèlement scolaire (3020). « Un effet d’annonce qui ne résout rien », a rétorqué le principal syndicat des chefs d’établissement (SNPDEN-UNSA) qui dénonce l’ « impréparation » face à un problème « multiforme ».

Sur Instagram, l’association Stop Fisha, qui vient en aide aux victimes et sensibilise le public sur les questions de cyberviolences, rappelle que le sujet est sur la table depuis plus de 10 ans, citant la création en 2013 de l’association Marion la main tendue après le décès d’une autre collégienne, Marion.

Elle note par ailleurs que dans les derniers mois, au moins cinq jeunes se sont donnés la mort pour des cas similaires mêlant harcèlement en et hors ligne. Elle appelle par ailleurs à un plan national de lutte contre les cyberviolences et le cyberharcèlement scolaire.

Elisabeth Borne, de son côté, a déclaré au Figaro vouloir « une réponse interministérielle d’ici juillet, car il y a le harcèlement dans les cours de récréation, mais aussi la partie immergée sur les réseaux sociaux que nous ne voyons pas ».

La famille de Lindsay a déposé quatre plaintes, dont une contre Facebook, où le harcèlement avait continué après le décès de la jeune fille.

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