Après le Nutri-Score qui évalue la qualité nutritionnelle des produits alimentaires, le Cyber-Score débarquera dans un an pile poil, et évaluera le niveau de sécurité des sites web. Google, WhatsApp, Zoom, Skype, Facebook, Amazon, Vinted, ou encore les sites de médias : la majorité des grandes plateformes seront notées et devront afficher leur score. Objectif : informer les internautes, même les moins calés en informatique, du niveau de cybersécurité des sites qu’ils visitent. Qu’il s’agisse de moteurs de recherche, de réseaux sociaux, de sites de e-commerce ou de services de visio.
Vous connaissez sans doute le Nutri-Score : ce logo apposé sur de nombreux emballages alimentaires note les produits de la lettre A (vert foncé), pour les plus favorables nutritionnellement, à la lettre E (orange foncé) pour les moins favorables. Adopté en 2017, sur la base de travaux de Santé publique France, ce barème coloré est aujourd’hui partout, et permet de comparer facilement des produits en fonction de leur qualité nutritionnelle. Parce que le faire soi-même en comparant les valeurs nutritionnelles étiquetées au dos des produits n’est pas si simple, et parce que les applis qui le permettent, comme Yuka, Siga ou Open Food Facts, ne sont pas non plus utilisées par tous. En particulier par les jeunes, premiers exposés aux produits trop gras, trop sucrés ou trop salés.
Entre 2020 et 2021, suite à la crise du Covid qui a renvoyé des millions de Français sur leurs smartphones et ordinateurs, l’Assemblée nationale a planché sur une adaptation du Nutri-Score au monde numérique. Avec l’idée, cette fois, de protéger les utilisateurs, les enfants et les ados en particulier, des sites web mal sécurisés, ou des plateformes qui en veulent à leurs données, dans une période où les hackers sont sur les dents, même ceux du dimanche.
Adopté en mars 2022, le dispositif du Nutri-Score sera mis en place le 1er octobre 2023. La logique devrait donc être la même que celle du Nutri-Score, en notant cette fois-ci le niveau de sécurité informatique des sites Web. Objectif, selon le sénateur Laurent Lafont, initiateur de cet outil : « permettre rapidement à quelqu’un, pas spécialiste des questions de sécurité informatique, de comprendre s’il est plus ou moins risqué d’utiliser tel outil ou tel autre ».