Les fuites de données se multiplient en France. D’après une étude, les divulgations d’informations personnelles ont d’ailleurs explosé au cours du premier trimestre de 2024. Des données concernant quatre millions de comptes ont été partagées sur la toile.
D’après une étude menée par Surfshark, « pas moins de 17 milliards de comptes d’utilisateurs ont été divulgués dans le monde » depuis 2004. Chaque compte est représenté par une adresse mail, dont les informations relatives à son propriétaire ont été divulguées à des tiers. Parmi ces données complémentaires prises en compte par Surfshark, on trouve un mot de passe, un numéro de téléphone, une adresse IP ou encore un code postal. La société explique avoir examiné « 29 000 bases de données accessibles au public et regroupées par adresse e-mail ».
« LA PLUPART DES GENS UTILISENT LE MÊME E-MAIL POUR DIFFÉRENTS COMPTES LORS DE L’INSCRIPTION EN LIGNE. C’EST POURQUOI UN SEUL E-MAIL OU COMPTE PEUT ÊTRE VIOLÉ PLUSIEURS FOIS », PRÉCISE SURFSHARK SUR SON SITE WEB, SOULIGNANT QUE SEULS 34 % DES COMPTES DISPOSAIENT D’UNE ADRESSE MAIL UNIQUE, QUI N’A PAS SERVI À D’AUTRES COMPTES.
Comme l’explique l’entreprise spécialisée dans les VPN, les fuites de données mettent en grand danger les utilisateurs. Avec les informations volées, les cybercriminels peuvent usurper l’identité des internautes ou orchestrer des attaques de phishing reposant sur « l’ingénierie sociale ». Ce type d’offensive consiste à manipuler la cible pour la convaincre de divulguer d’autres données, encore plus sensibles, comme des coordonnées bancaires.
La France, le 4ᵉ pays le plus touché par les fuites
La France s’impose parmi les pays les plus touchés par les fuites de données au cours des deux dernières décennies, indique Surfshark. En l’espace de vingt ans, les chercheurs ont dénombré 521,6 millions de comptes compromis en France. L’Hexagone se place ainsi à la quatrième place des pays les plus touchés, derrière les États-Unis, la Russie et la Chine. En cinquième place, on trouve un autre pays européen, l’Allemagne. La France représente jusqu’à 3 % des violations de données dans le monde.